Ses valeurs ? L’intégrité (« une réputation met du temps à se construire ») et les valeurs autour de l’humanisme.
Country manager switzerland CHEZ anywr
Né en 1970 à Saint-Etienne, Pierre Jéronimo y a grandi, avant que sa famille se déplace en pleine campagne, dans le Haut-Forez. Après avoir obtenu son bac (scientifique) et suivi les classes préparatoires d’HEC, il a été sur les bancs de l’Ecole Supérieure de Commerce à Marseille. C’est là qu’en 1993, il a décroché un Master of Science en Business Administration.
Parti comme coopérant pour l’ambassade de France à Budapest pour 16 mois, il était en charge des relations entre les entreprises françaises et les entreprises hongroises, ceci pour le compte de la Chambre de commerce France-Hongrie. Cette dernière organisait des événements en partenariat avec la Chambre Etats-Unis-Hongrie et la Chambre Canada-Hongrie. Le vice-président de la Chambre pour laquelle il oeuvrait, directeur général de Coopers Lybrand en Hongrie, l’a mis en contact avec un responsable de ce groupe à Paris. Mais entre-temps, son chemin a croisé celui d’une personne active dans le déménagement international lors de la venue de Sarkozy à Budapest. Il lui a proposé un poste dans ce secteur pour une société hollandaise, toujours à Budapest. C’est ainsi qu’il a démarré en 1995 cette nouvelle activité. Comme cela s’est très bien passé, le groupe lui a proposé à fin 1996 de prendre la direction commerciale de Corstjens pour les filiales de l’Europe de l’Est. Mais, après une année, son épouse (ils se sont mariés en 1996 et ont quatre enfants) ne souhaitant pas se déplacer aux Pays-Bas, ils se sont installés à Paris où il a œuvré comme chasseur de tête pendant deux ans pour les marchés russe et polonais.
De 1999 à 2002, il a ensuite rejoint l’américain Allied (devenu par la suite Sirva) qui cherchait un directeur commercial pour la France. Ce groupe lui a ensuite donné l’opportunité de créer une filiale à Genève. Une région qu’il connaissait du fait que sa belle-famille est de Chambéry et qu’il venait souvent skier. Tombé amoureux de Genève et de la Suisse en général, il a refusé la nouvelle offre du groupe lorsqu’en 2004, ce dernier lui a proposé d’aller œuvrer soit aux Pays-Bas, soit en Suède. Il est alors recruté par Yann Borgstedt, à la tête du groupe Pelichet. Pour lequel il va travailler comme directeur général jusqu’en 2011, soit jusqu’à ce que la famille Borgstedt décide de vendre au français Mobilitas. Embauché par Sterling, un groupe anglais qui voulait créer une succursale genevoise, il sera pourtant viré en 2012 en quelques minutes.


Bien entouré, il va alors prendre le temps de réfléchir et a accepté de devenir actionnaire minoritaire d’une PME : Geneva Relocation, créée en 1996 par une Américaine qui l’avait ensuite cédée en 2008 à une famille française. Fin 2012, il démarre cette nouvelle aventure à la tête d’une équipe d’une douzaine de personnes. La société est redressée et remporte un très beau client en 2016. C’est alors que les propriétaires majoritaires lui vendent leurs parts. La même année, il a l’opportunité de reprendre une petite structure à Zurich.
Etant au conseil de l’Association européenne de relocation, il fait la rencontre du président fondateur de Cooptalis. C’est le coup de foudre. Cette société créée voici dix ans double son chiffre d’affaires chaque année. Elle est spécialisée dans le recrutement de talents dans les secteurs où une pénurie existe et s’occupe alors de tout, de A à Z, y compris la relocation. C’est ainsi qu’en octobre 2021, Pierre Jeronimo a cédé Geneva Relocation à Cooptalis, rebaptisé depuis juin 2022 Anywr.
Anywr emploie actuellement environ 750 collaborateurs et seront 1000 d’ici la fin de l’année. Ils disposent de 20 bureaux répartis dans 16 pays. Mais en Suisse, la raison sociale Geneva Relocation a été maintenue. Il dirige une vingtaine de collaboratrices et collaborateurs. Ses spécialités ? Les talents dans l’IT, le digital, le lifescience et le médical. Trois divisions existent : Spot (sourcing de talents), Move (tout ce qui est lié à l’immigration, à la fiscalité et à l’accompagnement de la famille), enfin Grow (la montée en compétence).
La réalisation dont il est le plus fier ?
« Ma famille, avoir réussi à sacraliser les week-ends et à être présent pour mes enfants ».
“J’aimerais rencontrer en petit comité d’autres patrons de PME pour échanger.”
Pierre Jéronimo –